Article de l'ER du 29 juin 2009
LE BONHEUR EST DANS LE PRE
Les
rugbywomen de Nancy Université ont glané à Clermont-Ferrand le titre de
championnes de France d'Ovale U.
Un
trophée digne du bouclier de Brennus pour les filles de Nancy Université.
NANCY._
A Nancy comme ailleurs, le rugby commence à se décliner de plus en plus au
féminin. Les étudiantes sont, comme souvent, les premières à montrer l'exemple.
Ainsi, sur les campus de l'INPL, de l'Université Henri Poincaré Nancy 1 et de
Nancy 2, les chaussures à crampons sont devenues monnaire courante dans les
sacs de la gente féminine. Unies sous la même bannière de Nancy Université, ces
rugbywomen viennent même de remporter le championnat de France Ovale U.
C'est sur les terrains de Clemont- Ferrand, un des fiefs du rugby national, que
les Nancéiennes ont touché du doigt le nirvana en battant en finale Lille. «
L'Ovale U est une compétition à finalité nationale pour le développement du
rugby », explique Christophe Millard, le directeur régional de la
fédération française du sport universitaire (FF Sport U). Sous l'impulsion des
sportives de la faculté du sport, déjà engagée dans les championnats de France
de rugby à 7, Nancy s'est dotée d'une équipe pour disputer l'Ovale U. « En
début de saison notre objectif était déjà de se qualifier pour les championnats
de France d'Ovale U et surtout de se faire plaisir sur le terrain »,
raconte Anaïs Poirot, étudiante à la faculté du sport. « Le titre est un peu
la cerise sur le gâteau. Pour beaucoup de mes partenaires, le rugby est un
moyen de se défouler. C'est un sport de contact qui permet le dépassement de
soi ».
Mais pour pouvoir prétendre participer à ces joutes nationales, toutes les
forces vives du rugby féminin nancéien ont déjà dû se regrouper. « Cette
compétition, c'est du rugby à 12 », rappelle Anaïs Poirot. « Au départ,
on voulait faire une équipe uniquement composée d'étudiantes de la fac de
sport. Malheureusement, on s'est vite rendu compte que cela n'allait pas être
possible. On a alors rencontré toutes les filles des autres composantes
universitaires qui s'entraînaient comme nous sur les terrains de la Plaine
Flageul. Toutes les filles ont accepté de relever ce challenge. C'est ainsi
qu'est née l'équipe de Nancy Université ». Même si Bruno Waldner, membre du
club de Nancy Seichamps, et Jéromin Krebs, étudiant à la faculté du sport,
pouvaient désormais s'appuyer sur un collectif suffisant, les deux entraîneurs
de l'équipe savaient que la route jusqu'à Clermont- Ferrand était encore longue
et parsemée d'embûches.
Ayant répété leurs gammes pendant de longues semaines, les Nancéiennes avaient
hâte d'en découdre. « Pour se qualifier, il nous fallait déjà terminer à une
des deux premières places de notre poule qualificative », confie Anaïs
Poirot. Les troupes de Nancy Université remplissaient cette exigence malgré une
lourde défaite contre Lille (45-7). Leur succès sur Bordeaux (24-10) était
suffisant pour leur ouvrir les portes des phases finales nationales.
Sur les terres des finalistes malheureux du Top 16 contre Perpignan, Nancy
retrouvait en finale les Nordistes. Et alors qu'on pouvait penser que les
Lillois allaient de nouveau croquer Julie Person et ses copines, celles-ci
sortaient un match quasi-parfait pour finalement s'imposer par 17 à 10. Les
joueuses de Nancy-Université pouvaient laisser exploser sa joie en soulevant un
trophée digne du fameux bouclier de Brennus. « Notre ambition est désormais
de conserver notre titre », assurent ces filles en or.
• Les championnes de France : Julie Person, Anaïs Poirot, Aline
Lentengre, Mélanie Fontaine et Nadège Fay de la faculté du sport ; Amandine
Chatelier, Eugènie Rémy et Clémentine Gori de Nancy 2 ; Laëtitia Perrier, Lucie
Poulet, Anne-Sixtine Eymard, Marjorie Petitjean, Stérann Caradec et Zoé
Dautocourt de l'INPL.